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IA : outil d'avenir ou gadget ? Notre regard de designers

L’IA est partout. Dans les discussions, les actus, les outils, dans les mains de tout le monde. Et forcément, ça nous fait nous poser des questions.

Chez Storm, on aime bien se questionner. Et surtout, on aime poser un regard honnête sur les sujets qui nous bousculent. Alors, on a pris un peu de recul pour parler de notre rapport à l’IA.

Pas de verdict définitif, pas de vérité absolue. Juste notre ressenti du moment.

L’IA, c’est cool… mais…

Oui, l’IA est un super outil.

Elle peut faire gagner du temps, automatiser des tâches chronophages , proposer des idées nouvelles. Et parfois, elle peut même nous faire rigoler (comme avec les fameux starter packs générés par IA, vous voyez ce qu’on veut dire).

Mais comme tout outil, la qualité du résultat dépend de comment on l’utilise.

  • 👍🏼 Utilisée à bon escient, elle peut nous pousser à aller plus loin, plus vite, plus fort. Elle peut enrichir une réflexion, débloquer une situation, ouvrir des perspectives auxquelles on n’aurait jamais pensé seul·e.
  • 👎🏼 Utilisée n’importe comment, elle devient une mode creuse, un gadget qui n’apporte rien. Et pire encore : un poids écologique énorme et une source de dérives éthiques (plagiat, désinformation, manipulation…).

Pour nous, l’IA, c’est un peu comme un couteau. Dans les mains d’un chef cuisinier, ça peut créer des plats d’exception, révéler des saveurs, provoquer des émotions. Entre de mauvaises mains (et là, on ne va pas vous faire un dessin), ça peut blesser, voire tuer. Littéralement.

Même outil, double tranchant. Deux mondes. Et tout repose sur la manière dont on s’en sert.

Ce qu’on en fait, concrètement, chez Storm

On va jouer franc jeu avec vous : aujourd’hui, on teste. On essaie. On explore. Un peu à tâtons, parfois. On s’autorise à être curieux, sans forcément avoir un plan tout tracé. Parce qu'on estime que ce serait bête d'ignorer un outil par peur, surtout s'il peut nous aider à gagner du temps et être plus créatifs.

Ça nous arrive d’utiliser l’IA dans nos logiciels. Par exemple, la suite Adobe commence à intégrer de plus en plus d’outils IA, alors on teste sur Photoshop avec l’IA générative pour modifier et embellir des visuels de nos clients. Ça nous arrive aussi de l’appeler à la rescousse quand on bloque sur une tournure de phrase ou qu’on cherche une idée pour rebondir. Parfois, c’est utile. Parfois, pas du tout. Et c’est OK.

Mais on vous le dit clairement : l’IA n’est pas une étape incontournable dans notre processus de création. Elle n’est pas là pour décider à notre place. Elle est là, à côté. Comme un outil qu’on peut attraper quand c’est pertinent, mais qu’on peut aussi très bien laisser de côté.

On ne veut pas en devenir dépendants. On veut rester aux commandes. Garder notre sens critique, notre capacité à ressentir, à prendre du recul. On veut comprendre comment ça fonctionne, ce que ça change, ce que ça apporte (ou pas). Et surtout, on veut pouvoir en parler avec vous, avec sincérité.

Ce qu’on vous partage ici, c’est juste notre réalité du moment : des tâtonnements, des découvertes, quelques doutes, et surtout, beaucoup de vigilance. Si vous êtes dans la même démarche, on est ensemble.

Ce qu’elle ne remplacera jamais (jamaiiiis)

Notre sensibilité. Notre instinct. Notre empathie.

Ce petit truc en plus que les algorithmes ne peuvent pas apprendre.

L’IA peut générer un logo. Oui. Mais elle ne captera pas le frisson qu’un client ressent quand il nous parle de son projet. Elle ne comprendra pas les silences dans un brief mal exprimé, ni les hésitations dans une prise de décision. Elle ne vivra pas l’énergie d’un atelier de co-création, ni les ajustements subtils qu’on fait à l’intuition.

Elle ne verra pas vos yeux briller quand on vous présente une idée qui fait tilt. Elle ne sentira pas quand il faut aller à contre-courant, ou quand il vaut mieux rester simple. Elle ne vous posera pas cette question qui remet tout en perspective. Et elle ne partagera pas ce petit moment de fierté quand le projet prend vie.

Ça, c’est notre rôle. Créer du lien. Du sens. De l’émotion. Faire en sorte que ce qu’on conçoit soit beau, mais surtout, juste. Humainement juste.

Alors oui, l’IA peut aider dans la recherche, dans l’organisation, dans les itérations. Mais elle ne décidera jamais à notre place. Et franchement ? Tant mieux.

Et au-delà de l’émotion :
ce qu’il faut aussi regarder en face

L’IA, ce n’est pas que de la créativité. C’est aussi une question de société. De justice. De cohérence.

Propriété intellectuelle :
à qui appartient quoi ?

C’est une question délicate. Et pour être honnêtes, on n’a pas encore de réponse claire. On observe, on lit, on échange. Mais aujourd’hui, on n’arrive pas à se positionner de manière tranchée.

Ce qu’on se dit , c’est que :

  1. L’IA s’inspire à grande échelle. Sans filtre. Sans conscience. Et parfois, potentiellement, sans respecter les règles du jeu : droit d’auteur, licences, législation… C’est là que ça devient flou. Et qu’il faut des garde-fous.
  2. Mais l’humain aussi s’inspire. Aujourd’hui, il y a eu tellement de créations, d’innovations, de références partagées, qu’il devient presque impossible de créer quelque chose de 100 % nouveau. L’IA, en réalité, ne fait que recombiner des éléments à partir de prompts, de demandes humaines. Et deux personnes posant une question similaire n’obtiendront probablement pas le même résultat. Car ce qui compte, c’est comment on demande, comment on guide l’outil. Il y a là une part humaine, sensible, personnelle, contextuelle, qui influe sur le résultat. L’élan viendra donc de nous. Mais la barrière est fine. Très fine.

Et on est d’accord : la question est légitime. Et pour le moment, on continue d’y réfléchir.

Transparence : dire d’où viennent les idées

Ce qu’on pense, avant tout, c’est qu’il faut être honnêtes. Peu importe qu’on parle d’IA ou de tout autre outil : ce qui compte, c’est d’assumer. D’assumer ce qu’on sait faire, ce sur quoi on se fait aider, ce qu’on expérimente ou ce qu’on apprend. On veut pouvoir expliquer notre processus, partager nos doutes et nos trouvailles, et travailler en confiance avec nos clients comme nos partenaires.

Alors continuons dans cette logique de transparence.
Pour écrire cet article sur l’IA, on a évidemment utilisé l’IA.
On a d’abord posé nos idées, nos points de vue. Puis on les a confrontés à l’IA, pour voir si ça tenait debout, si ça résonnait avec d’autres avis ou tendances. On lui a aussi demandé de nous challenger : est-ce qu’on se trompe ? Est-ce qu’on oublie quelque chose ?
Et bien sûr, on lui a aussi confié des choses très terre-à-terre : corriger les fautes, reformuler des phrases pour être mieux compris, fluidifier l’ensemble. Si en réunion, vous annoncez une idée, et que votre camarade de droite la reformule en bien plus claire, vous allez pas refuser d'utiliser cette v2, si ? Rien d'honteux là-dedans. Ce n’est pas tricher, c’est collaborer. Et ça aussi, ça mérite d’être dit.

Impact social et environnemental :
le revers de la médaille

On ne le voit pas, et on n'en parle pas assez, mais l’intelligence artificielle consomme. Beaucoup.
De l’énergie, des ressources, des métaux rares.

Derrière chaque requête “magique”, il y a des data centers qui tournent H24 et des composants extraits à l’autre bout du monde. Il y a aussi des personnes (souvent mal payées) qui modèrent, trient, corrigent ou encore qui entraînent, à la chaîne, les modèles de l’IA. Former un modèle d’IA peut générer autant de CO₂ que cinq allers-retours Paris-New York… chaque jour pendant un an. Et ce n’est que le début.

Utiliser l’IA, ce n’est pas neutre. Ce n’est pas “gratuit”. C’est un choix. À nous de décider en conscience.

Le designer face à l’IA :
précurseur mais pas suiveur

En tant que designers, on fait partie de ces métiers qui créent, innovent et façonnent les tendances. On a une grande responsabilité, car ce que nous concevons influence le quotidien des gens, les comportements, et parfois même les évolutions sociétales.

Aujourd'hui, l'IA est omniprésente, mais elle n'est pas un eldorado à suivre aveuglément. On doit être vigilant face à cette nouvelle vague technologique.

On vous l'a dit, l’IA peut être un outil pertinent, mais elle doit être utilisée de manière réfléchie. C’est facile de céder à la tendance et d’intégrer l’IA dans toutes les solutions proposées, comme c’est le cas par exemple chez Microsoft avec Microsoft Copilot (pour les plus curieux d’entre vous, on a d’ailleurs parlé de l’identité de Copilot et Microsoft Copilot 365 sur nos réseaux), ou encore avec l’intégration de l’IA dans les solutions Orange, sans oublier les nombreux chatbots sur les sites web.
Cette généralisation montre que beaucoup de designers ont cédé à la mode sans se poser la question de sa réelle nécessité. Mais il reste crucial de comprendre que l’IA a un coût, qui ne se limite pas à l'aspect financier. Il existe un véritable coût environnemental et social, qui n'est pas toujours pris en compte. Et pourtant, c’est de notre responsabilité que de le prendre en considération, d'évaluer les bénéfices-risques mais aussi de l’expliquer en toute transparence, sans l’inclure systématiquement dans nos solutions, juste pour suivre la tendance.

En tant que designers, on a un devoir de pédagogie. Chaque choix technologique doit avoir une vraie valeur ajoutée, être pertinent et avoir du sens dans le contexte du projet. Sinon, il n’y a aucune raison de céder à l’effet de mode.

En conclusion :

C’est un sujet complexe, mouvant, qui mérite du recul. On voit l’IA partout, et c’est normal de se poser des questions.

On a voulu poser ici notre regard, celui de designers qui testent, qui doutent, qui explorent. Peut-être que notre avis évoluera. Peut-être qu’on vous fera un update dans six mois. Peut-être que certaines choses nous feront changer de perspective.

Et surtout, rappel important : chez Storm, on utilise IA pour faire uniquement des choses qu’on sait déjà faire sans elle. Ce qu’on cherche, c’est soit aller plus vite là où on a moins de valeur ajoutée, soit challenger nos intuitions, nos process, nos idées.
On s’en sert pour voir autrement, pas pour remplacer. Et surtout, on mesure. À chaque nouvel outil,
à chaque usage, on prend le temps d’observer, d’analyser, de comprendre ce que ça change pour nous, pour les autres, pour le métier. L’IA, ce n’est pas un automatisme, c’est une matière à réflexion continue. Pour nous, c’est (et ça restera) un outil. Rien de magique, rien d’intouchable. Un outil, ça s’apprend, ça se critique, ça s’affine. C’est en le comprenant qu’on évite les dérives. Et c’est en le cadrant qu’on garde le contrôle.


Alors aujourd’hui, on en est là : on ne rejette pas l’IA, on l’apprivoise. On veut juste l’utiliser avec bon sens. Et ne pas perdre ce qui fait la richesse de notre métier : l’humain.

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